Depuis que vous êtes devenu président de PortCastelló, quelles priorités stratégiques vous êtes-vous fixées pour gagner en compétitivité et être un port de référence en matière de croissance économique, de création d’emplois et de respect de l’environnement?

J’ai envisagé la direction de PortCastelló basée sur trois piliers stratégiques: l’économie, la durabilité et l’aspect social. Du point de vue économique – quelle est la partie essentielle d’un port -, notre objectif est de poursuivre notre croissance et d’être le moteur économique de toute la province.

C’est pourquoi il est nécessaire de continuer à investir pour être attractif pour les entreprises, maintenir le trafic et en attirer de nouveaux. Du point de vue du développement durable, nous avons deux lignes d’action: d’une part, l’importance dans la diversification des transits qui a conduit PortCastelló à être l’un des trois ports de tout le système portuaire espagnol qui fait partie du “top 10” du trafic de toutes sortes de marchandises; et d’autre part, l’investissement dans la gestion environnementale, qui nous a permis de construire des entrepôts pour les vracs solides, les lave-roues, les écrans de protection et les systèmes de collecte d’informations … Le troisième pilier est le critère plus social. Le port doit renforcer ses relations avec son environnement le plus proche, tel qu’Almassora ou El Grau, mais aussi avec les territoires qui sont plus éloignés et ne reconnaissent pas encore le port comme un outil disponible pour toute la province permettant le développement économique.

C’est la raison pour laquelle l’une de mes premières actions a été d’inviter le président du Conseil provincial au conseil d’administration, car je crois qu’il peut agir en tant que porte-parole pour diffuser le travail effectué à partir du port.

L’aménagement du Quai Sud est l’un des enjeux de votre gestion. Quelles infrastructures, aussi bien publiques que privées, permettront de valoriser cette zone et d’attirer davantage d’investissements?

Le Quai Sud est un joyau que nous sommes déjà en train de polir et nous continuerons à le faire car il s’agit un espace unique dans notre environnement. Il ne faut pas oublier que, grâce au Plan Général d’Aménagement Urbain (PGOU) de Castellón, le développement du Quai Sud disposera d’une zone logistique dotée d’une très bonne liaison routière. De plus, il aura un accès ferroviaire et une gare intermodale qui nous permettra de gagner en compétitivité. Nous travaillons en ce sens, main dans la main avec l’Adif (Administrateur des Infrastructures Ferroviaires) et le ministère des transports pour que cet accès ferroviaire, la gare intermodale ainsi que la liaison ferroviaire intérieure entre les quais deviennent une réalité dès que possible. D’autre part, nous sommes en train de développer une partie du Quai Sud, qui comprend, entre autres, la construction du passage supérieur sur le canal Iberdrola et une route qui reliera le rond-point pour accéder au quai sud avec la zone des vracs liquides, un nouveau poste d’amarrage pour ce type de marchandises, ainsi que l’urbanisation des parcelles en vue de leur concession ultérieure. Et la société privée est également en train de réaliser des investissements dans de nouveaux  entrepôts, tels que ceux actuellement construits par PortSur.

Comme vous l’avez mentionné, l’accès ferroviaire sud, la gare intermodale et la liaison ferroviaire interne sont trois projets cruciaux. Dans quelle phase se trouvent-ils?

Le projet de liaison ferroviaire entre les quais est bien avancé. Mais, nous voulons adapter ce chantier au reste des opérations, en particulier l’accès ferroviaire sud. Lors d’une récente visite du Ministre José Luis Ábalos, nous lui avons demandé de prendre en compte PortCastelló dans le plan de relance sur lequel travaille le gouvernement espagnol.

L’aménagement du Quai Sud est l’un des enjeux de votre gestion. Quelles infrastructures, aussi bien publiques que privées, permettront de valoriser cette zone et d’attirer davantage d’investissements?

Le Quai Sud est un joyau que nous sommes déjà en train de polir et nous continuerons à le faire car il s’agit un espace unique dans notre environnement. Il ne faut pas oublier que, grâce au Plan Général d’Aménagement Urbain (PGOU) de Castellón, le développement du Quai Sud disposera d’une zone logistique dotée d’une très bonne liaison routière. De plus, il aura un accès ferroviaire et une gare intermodale qui nous permettra de gagner en compétitivité.

Nous travaillons en ce sens, main dans la main avec l’Adif (Administrateur des Infrastructures Ferroviaires) et le ministère des transports pour que cet accès ferroviaire, la gare intermodale ainsi que la liaison ferroviaire intérieure entre les quais deviennent une réalité dès que possible. D’autre part, nous sommes en train de développer une partie du Quai Sud, qui comprend, entre autres, la construction du passage supérieur sur le canal Iberdrola et une route qui reliera le rond-point pour accéder au quai sud avec la zone des vracs liquides, un nouveau poste d’amarrage pour ce type de marchandises, ainsi que l’urbanisation des parcelles envue de leur concession ultérieure.

Et la société privée est également en train de réaliser des investissements dans de nouveaux entrepôts, tels que ceux actuellement construits par PortSur.

Rendre le port de Castellón plus durable est également l’un de vos objectifs. Quelles actions avez-vous planifiées?

L’une des nombreuses actions de l’ancien président du Port, Paco Toledo, a été d’imprégner l’ensemble de la communauté portuaire avec des critères environnementaux. Par exemple, sur le quai nord, il y a déjà des lave-roues et la construction d’entrepôts pour les vracs solides a été exigée dans les bases d’adjudication de deux terminaux. De plus, à l’heure actuelle, nous disposons de 5 compteurs de qualité de l’air et nous travaillons avec le ministère de l’Environnement pour installer de nouveaux systèmes de collecte d’informations, à la fois plus de compteurs de qualité de l’air et des nez électroniques ; mais également pour que l’obtention et la communication de toutes ces données soient effectuées de manière transparente.

D’autre part, nous venons d’approuver une procédure de l’administration précédente de Paco Toledo, à savoir: le Code de bonnes pratiques environnementales. Il s’agit de marquer les opérations tant lors de l’arrimage des vrac, que lors de la collecte de ces vrac ou leur transport …

Il ne fait aucun doute que vous êtes arrivé au port à un moment difficile. Comment la crise de la COVID-19 a-t-elle affecté PortCastelló? Dans quelle mesure la Covid affecte-t-elle?

On a vécu des mois très difficiles, principalement en mars, avril et mai. Même si, à partir de juillet, la situation ne semblait pas s’effondrer si brusquement ; et, en août, nous avions des chiffres qui, même s’ils n’étaient pas bons, n’étaient pas si mauvais: nous avons augmenté de 1% par rapport au mois d’août précédent, surtout grâce au vrac liquide ; malgré le fait que la marchandise en général n’arrête pas de remonter.

Nous nous adaptons à cette nouvelle réalité et, au final, PortCastelló, grâce à sa diversification, est situé un peu au-dessus de la moyenne. Il est vrai que la covid a dépassé toutes les prévisions que nous avions pour cette année 2020, mais il est également vrai que le secteur de la logistique y a fait face et a mieux résisté que les autres secteurs. Et bien que la covid nous ait touchés, nous avons également perdu un trafic de conteneurs très important qui nous a énormément porté préjudice.

Mediterranean Shipping Company (MSC), considérée comme la deuxième plus grande compagnie maritime au monde, a supprimé ses escales au port de Castellón. Y aura-t-il une chance de récupérer ce trafic?

En fin de compte, c’est une négociation entre deux entreprises privées. Je sais qu’elles sont en pourparlers. L’Autorité Portuaire a également été là pour servir de médiateur car nous souhaitons récupérer ce type de trafic – il convient de noter que cette compagnie maritime fait escale et charge le carrelage, le produit principal avec lequel nous travaillons dans le port de Castellón – C’était un trafic très important en terme de volume et parce que cela a permis de placer Castellón sur la carte des conteneurs à une autre échelle.

Dans ce cas précis, il s’agit d’un transit étroitement lié au secteur de la céramique et il faut garder à l’esprit que quelqu’un doit désormais payer la majoration (100 euros par conteneur) qu’implique le fait de passer par ce port ou par un autre. Il est prouvé que nous sommes plus compétitifs. Notre priorité est de récupérer ce trafic.

PortCastelló a clôturé l’année 2019 avec 10 millions de bénéfices. Quelles sont vos prévisions économiques pour clôturer cette année?

Comme me l’a dit récemment un homme d’affaires, faire des prévisions à plus de 15 jours est très audacieux. Nous avons eu une réunion des autorités portuaires de l’ensemble du systèmevet il est évident que les prévisions ne sont pas celles des années précédentes. Pour le moment, je n’ose pas donner un chiffre approximatif du compte de résultat car nous ne savons pas où nous en serons dans un mois ni comment les entreprises vont réagir. Et bien que l’on ne puisse pas être aussi optimiste que les années précédentes, nous ne sommes pas non plus en mesure d’être pessimistes. Nous aurons un compte de résultat positif. À moins qu’une catastrophe majeure ne survienne, nous maintiendrons cette rentabilité pour le moment.

Vous avez dit que vous demanderez à l’Agence Publique des Ports de l’État de surclasser le port de Castellón du troisième au deuxième groupe. Quelles conditions remplit-il pour cela?

PortCastelló mérite de passer à une catégorie supérieure au sein du système portuaire espagnol pour ses propres mérites, parce que nous remplissons les conditions requises et en reconnaissance d’un travail bien fait. Par conséquent, nous exigeons que Ports de l’Etat réponde à la demande afin que PortCastelló passe au Grade 2. Il est à noter qu’en ce qui concerne le classement dans le trafic de marchandises diverses, nous nous situons en neuvième position. Dans le “Top Ten”.

Nous remplissons toutes les conditions, à la fois en termes de volume de marchandises, de diversification du trafic, de possibilités de croissance, de rentabilité dans les comptes … Le fait de passer dans la catégorie supérieure nous donnerait la possibilité de réinvestir toutes les ressources que nous générons dans l’organisation portuaire.

Le Service des Douanes revient au port de Castellón en début d’année.Qu’implique le retour de ce service pour la communauté portuaire?

Il s’agit de faire preuve de bon sens car on ne comprend pas pourquoi dans une ville avec un port et une communauté portuaire, le service des douanes se trouverait à Ribalta. Deuxièmement, il s’agit de récupérer un service qui n’aurait jamais dû quitter la zone portuaire.

Pour le premier trimestre 2021, il pourrait déjà être en place, une fois que les travaux seront terminés en fin d’année.

Comment comptez-vous encourager les relations entre la ville de Castellón et le port?

Dans l’environnement le plus proche, il faut prévoir dans l’aménagement urbain une liaison entre la zone Muelle de Costa (la zone du Casino) et la plage de Pinar. L’idée est de la relier comme un espace de loisirs supplémentaire et d’ouvrir la zone au public. Bien que nous soyons conscients qu’il ne s’agit pas d’une mesure à court terme. Actuellement, il existe encore des infrastructures portuaires commerciales dans cette zone et l’idée est qu’à la finde ces concessions, nous puissions libérer cet espace pour réaliser cette liaison par la suite. D’autre part, il existe un autre axe de travail qui consiste à véritablement dynamiser l’espace de loisirs, le «Waterfront» de la ville. C’est pourquoi nous avons une série d’infrastructures et de bâtiments pour lesquels un temps plein d’espoir s’ouvre car l’initiative privée parie très fortement tant dans le secteur de l’hôtellerie et des loisirs que dans le secteur des affaires. Le fait que le groupe Simetria ait décidé de déménager ses bureaux dans cette zone du port implique également une circulation de personnes et une relance économique. De plus, avec la nouvelle direction du Casino, nous attendons une dynamisation réelle et continue de la zone portuaire.

Comment promouvoir la relation du Port avec le reste de la province?

PortCastelló n’est pas seulement le port de Castellón, El Grau ou Almassora ; il est aussi celui de Vila-real, Vall d’Uixó, Onda, l’Alcora … de toute la province. C’est un outil que tous les secteurs productifs de chacune de ses villes peuvent utiliser comme valeur ajoutée. Il y a lieu d’expliquer que nous sommes au service de tous les secteurs de la province et pour cela, nous devons être transparents quant à notre gestion.

Comment voyez-vous le port de Castellón dans le futur?

Mon objectif est que le port de Castellón soit reconnu comme le port de toutes et tous. Qu’il soit perçu comme un allié de son environnement et non comme une menace. De plus, je crois que nous avons le potentiel de développer notre «arrièrepays » aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la province. Il y a des entreprises dans la province qui ne profite pas au maximum de ce que le port pourrait leur offrir et d’autres, de l’extérieur, grâce aux investissements nécessaires, qui considèrent PortCastelló comme leur port.